Alors que certains politiciens prônent toujours plus de « numérisation » pour notre société, il convient peut-être de prendre un pas de recul afin d’éviter certains écueils…
Digitalisation, technologisation, numérisation… sont autant de mots (ou de néologismes) qui servent à décrire un même dossier d’actualité. Le journal La Libre le soulignait récemment : « peu importe le terme utilisé pour désigner un mouvement qui s’impose désormais à tous : la société belge, comme toutes les autres, se transforme à un rythme effréné sous l’effet de la numérisation (…) il convient d’y prendre part activement ». Ce message relaie fondamentalement le cœur de la politique du ministre belge de l’Agenda numérique, Alexander De Croo. Par ce discours qu’il reprend régulièrement avec vigueur, ce dernier cherche à poser un cadre économique et sociétal favorable à l’arrivée des nouvelles technologies. Selon lui, chaque facette de notre quotidien sera progressivement redessinée par le numérique, de l’éducation à la santé, en passant par les transports. Pour notre ministre, il convient donc de sortir de notre passivité belge et nous lancer à deux pieds dans le monde moderne numérisé, si nous ne voulons pas nous retrouver au dernier rang de la classe européenne. Nous ne pouvons indéniablement nier la technologisation qui s’installe progressivement dans nos modes de vies, mais il convient toutefois de prendre un moment de recul préalable pour éviter des écueils qui pourraient nous être fatals dans quelques années. Au-delà du questionnement de la pertinence même de cette transition numérique, il est nécessaire de réfléchir aux conditions, aux balises qui sont nécessaires pour prévenir les potentielles conséquences négatives de toute cette dynamique. Deux aspects importants doivent être analysés : les conséquences humaines et les conséquences environnementales d’un tel changement.