Le commerce de diamants est connu pour son rôle dans le financement des conflits armés. Depuis 13 ans, un système international de certification des diamants – le processus de Kimberley – lutte pour endiguer le lien entre conflits et « diamants de sang ». En dépit des résultats positifs clamés par les défenseurs du processus, la réalité sur le terrain semble pourtant moins rose. Analyse.
Entré en vigueur en 2003, le système de certification du processus de Kimberley (SCPK) vise à endiguer le financement des conflits armés par le commerce du diamant. Par la mise en place de ce processus, plusieurs gouvernements, le secteur privé diamantaire et des représentants de la société civile répondaient positivement au cri d’alarme lancé en 1998 par les ONG Global Witness et Partnership Africa-Canada sur le rôle de cette pierre précieuse dans le financement des guerres civiles en Angola, en Sierra Leone et au Libéria.