Le processus électoral au Burundi s’est déroulé sous haute tension. Il a abouti à la réélection contestée du président sortant Pierre Nkurunziza. La République démocratique du Congo, qui entre également en période électorale, a suivi attentivement ces événements. Sous le regard inquiet d’une société civile qui craint de voir le – mauvais – exemple burundais faire tache d’huile.
Les événements de ces dernières semaines au Burundi font craindre le pire pour la région des Grands Lacs africains. Car si aujourd’hui Pierre Nkurunziza peut se targuer d’avoir été réélu, l’élection du 21 juillet n’a trompé personne ; son troisième mandat est bel et bien inconstitutionnel [1]La Constitution burundaise consacre le principe d’alternance démocratique à la tête de l’État et le nombre de mandats présidentiels est limité à deux (un mandat de 5 ans renouvelable une … Continuer la lecture. Le tour de passe-passe présidentiel n’a pas encore réussi et le coup de force qui l’a maintenu au pouvoir a déstabilisé son pays, suscité la colère de ses concitoyens et érodé la confiance fragile de la Communauté internationale. Lors de sa tournée en Afrique au mois de juillet dernier, le Président américain Barack Obama a tenu des propos très fermes à l’égard des dirigeants africains qui s’accrochent au pouvoir. Bien que faisant référence au contexte burundais, il a été considéré comme donneur de leçons par d’autres pays africains. Dont le Congo frontalier.