Le Burundi est en pleine crise politique. Les résultats des récentes (et largement contestées) élections, confirmant un troisième mandat pour le Président sortant Pierre Nkurunziza, enflamment une situation pourtant déjà extrêmement tendue depuis des mois. Alors que l’accord d’Arusha semblait avoir balisé la route vers une stabilisation de la paix, Burundais et observateurs externes constatent avec crainte que cet objectif s’éloigne de jour en jour…
L’Accord d’Arusha Après 10 ans d’une terrible guerre civile, gouvernement, opposition et groupes armés rebelles burundais se mirent d’accord en 2000 sur un “accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi”. Le choix du système politique dit consociativiste a permis que les questions ethniques soient régulées par la loi et que les postes de pouvoir soient attribués précisément aux différentes ethnies reconnues (Bahutu, Batutsi et Batwa). Rappelons que le parti politique majoritaire CNDD-FDD ne rejoignit le processus qu’en 2003, en signant un accord séparé.Documents joints
Notes[+]
↑1 | Plusieurs partis d’opposition ont vu certains de leurs membres vouloir soudainement destituer les leaders historiques et, suite au conflit, créer une nouvelle aile. Celle-ci, plus proche du pouvoir, a été reconnue par le gouvernement, aux dépens des responsables “traditionnels” se voyant dès lors poussés hors du champ politique |
---|---|
↑2 | Communiqué du 28 mai 2015. |
↑3 | RFI, “Pour l’ONU, les élections burundaises ne sont pas crédibles”, 29 juillet 2015. |
↑4 | IWACU, “Washington demande la reprise du dialogue”, 29 juillet 2015. |
↑5 | La Belgique a ainsi annoncé, à l’issue des élections, qu’elle “ne pourra pas reconnaître le résultat des élections” au Burundi. |
↑6 | Acte constitutif du Conseil national pour le respect de l’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi et la restauration de l’Etat de droit au Burundi (Cnared)”, 31 juillet 2015). |
↑7 | International crisis group, “Les élections au Burundi : l’épreuve de vérité ou l’épreuve de force ?”, in Rapport Afrique n°224, avril 2015 |