La crise de 2008 a donné un coup dur aux économies du sud de l’Europe – notamment l’Espagne, le Portugal, la Grèce, mais aussi l’Irlande. On connaît bien les effets dévastateurs de cette crise et ses conséquences, dont on ressent encore les dégâts sur nos sociétés. Cependant, à l’heure où les politiques d’austérité partout en Europe s’intensifient, ne cessant d’aggraver les inégalités sociales au sein des pays, des milliers d’initiatives sociales, à la fois locales et nationales, des mouvements sociaux et collectifs visant un changement radical, renaissent.
L’expérience de Podemos (« Nous pouvons ») en Espagne est intéressante à cet égard. Inspiré par les masses qui se sont lancées dans les rues pour manifester leur dégoût, et de la classe dirigeante politique espagnole, plongée dans les plus grands scandales de corruption, ce parti-mouvement est devenu, sans aucun doute, une force politique non négligeable dans les panoramas politiques espagnol – et européen. Selon le célèbre sociologue portugais Boaventura de Sousa Santos, Podemos est un parti-mouvement, car étroitement lié aux mouvements sociaux qui se sont constitués face à la crise en Espagne, en particulier, le mouvement des « indignés » ou 15-M. On reconnaît aussi une influence significative des mouvements sociaux en Amérique Latine. Enfin, ce jeune parti-mouvement se distingue des partis traditionnels principalement du fait de son approche participative et horizontale, de sa lecture des enjeux actuels et, enfin, de sa stratégie politique.Attachments
Notes[+]
↑1 | de Sousa Santos, Boaventura. “The Podemos Wave”. OpenDemocracy. mars 2015. https://www.opendemocracy.net/boaventura-de-sousa-santos/podemos-wave |
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↑2 | César Rendueles, Jorge Sola. Podemos and the Paradigm Shift. Jacobin Magazine Online. 14 mai 2015. https://www.jacobinmag.com/2015/04/podemos-spain-pablo-iglesias-european-left/ |