FOCUS

Semaine du désarmement

Octobre 2025

Depuis l’adoption en 1968 du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, neuf autres instruments juridiques internationaux sont venus encadrer les armements. Ces textes reposent sur une conviction essentielle : la sécurité des populations ne se construit pas dans la course aux armes, mais bien dans la coopération, la désescalade et le respect du droit international.

La semaine du désarmement nous invite chaque année à réfléchir à ces enjeux. Pourtant, en 2025, elle intervient dans un contexte paradoxal : jamais les instruments multilatéraux n’ont été aussi nombreux, mais jamais la remilitarisation n’a été aussi intense.

Qui veut la paix … prépare la guerre ?

En Belgique, les dépenses militaires ont doublé en quelques années. En 2025, le gouvernement a décidé d’atteindre l’objectif de l’OTAN de 2 % du PIB consacré à la défense, soit une augmentation de 4,5 milliards d’euros par an. À l’échelle européenne, un plan massif de plus de 800 milliards d’euros vient d’être lancé pour renforcer la défense. Dans le même temps, les budgets sociaux et les services publics sont mis sous pression.

Ces politiques alimentent une spirale dangereuse appelé le « dilemme de sécurité ». Plus un État s’arme, plus ses voisins en font autant. La méfiance grandit, la diplomatie se rétrécit et les crises de fond : sociales, climatiques, économiques, restent sans réponse.

Pourtant, l’investissement dans la prévention des conflits constitue un levier de sécurité aux effets démontrés mais structurellement sous-financé. En Belgique, les budgets consacrés à la coopération au développement et à la diplomatie préventive stagnent ou régressent malgré les appels incessants, les actions ponctuelles et études menées par le secteur associatif belge.

Des alternatives à l’armement existent

Justice & Paix défend une conception élargie de la sécurité qui dépasse le paradigme militaro-centré. La sécurité durable repose sur la consolidation d’institutions démocratiques solides, le développement de systèmes économiques redistributifs, le respect effectif du droit international humanitaire et des droits humains, ainsi que sur des mécanismes de prévention et de résolution pacifique des différends.

Sur le plan international, la Belgique a aujourd’hui une responsabilité claire : renforcer son engagement en faveur du désarmement multilatéral. La ratification du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN), adopté en 2017 et en vigueur depuis 2021, serait un premier pas.

Mais l’engagement ne peut s’arrêter là. La Belgique doit aussi garantir que ses propres armes, ou celles fabriquées par ses entreprises, ne nourrissent pas des conflits en cours ou à venir. Cette démarche passe par un renforcement du contrôle des exportations et une application sans complaisance de la position commune de l’Union européenne.

Face à cette « culture de sécurité », Justice & Paix promeut le développement d’une « culture de paix » qui implique l’intégration de l’éducation à la paix et à la résolution non-violente des conflits, le renforcement des capacités citoyennes de médiation et de dialogue, ainsi que la participation de tous les segments de la société, notamment des femmes et des jeunes, dans les processus de construction de la paix.

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