Gender and intersectionality to think about a more inclusive civil society

Situés entre décideurs et citoyens, les associations restent des acteurs clés de la vie sociale et démocratique. Ils jouent un rôle à la fois en termes de solidarité et de proximité que l’État ou les collectivités ne sont pas toujours capable de tenir et, pour certains, un rôle de contre-pouvoir capable de proposer des solutions ou alternatives en permettant notamment aux minorités de faire entendre leur voix. La société civile est donc primordiale et incontournable dans le débat public pour consolider la démocratie.

“La société civile est primordiale et incontournable dans le débat public pour consolider la démocratie.”

Aujourd’hui la Belgique compterait environs 130 000 associations à finalités sociales. De par leurs divers objectifs, elles se veulent toutes des leviers pour plus d’égalité au sein de la société. Une des plus importantes et veille inégalités est celle entre homme et femmes. De nos jours, les femmes souffrent toujours de ces injustices dans de nombreux domaines. Plusieurs instruments juridiques ont été pris en Belgique pour diminuer ces inégalités dont le {gender mainstreaming}, une loi ayant pour objectif de renforcer l’égalité́ des femmes et des hommes en intégrant la dimension de genre dans le contenu des politiques publiques définies au niveau fédéral belge. De nos jours, le {gender mainstreaming} n’est plus un engagement informel, mais une obligation légale. Mais qu’est-ce que le genre exactement ?

Le sexe et le genre, sont deux notions différentes mais parfois confondues, entremêlées, utilisées comme synonyme. Le premier désigne communément le sexe biologique et le deuxième indique le rôle ou le comportement sexuel sensé lui correspondre. Il nous est impossible de parler de sexe et de genre, sans mentionner l’apport de Judith Butler sur la question. En effet, sa théorie du genre, exposée pour la première fois au début des années nonante dans son célèbre ouvrage {Gender Trouble : Feminism and the Subvertion of Identity}, a indubitablement transformé le visage du féminisme. Ainsi, elle démontre dans son analyse que le sexe et le genre sont des constructions sociales juxtaposés culturellement, afin de s’insérer dans une matrice de pouvoir hétéronormative et hétérosexiste. Malgré tout, le terme genre est tout de même aujourd’hui largement utilisé pour désigner le sexe et est devenu le mot-clé des institutions pour promouvoir l’égalité des femmes.

Mais le genre est aussi et surtout une grille de lecture de la société, un outil analytique qui, d’une façon très générale, nous indique qu’il y a du social dans ce qui paraît naturel. Plus précisément, il met en lumière l’une des techniques du pouvoir qui consiste à naturaliser des rapports sociaux dans le but de masquer les phénomènes de pouvoir sous-jacents. Comprendre le genre, c’est ainsi garder à l’esprit que ce sont bien des forces institutionnelles qui maintiennent des distinctions entre femmes et hommes.

Maguy Ikulu

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