La montée en puissance de la Chine ne laisse pas son voisinage indifférent, notamment l’Australie. Dans cette région Asie-Pacifique, cette dernière ne peut s’empêcher de voir avec méfiance une croissance économique et militaire de si grande importance se développer sous ses yeux.
La crainte de voir surgir une Chine hégémonique dans la région participe à créer un dilemme de sécurité car l’équilibre des forces y est changé. Les États-Unis n’occupent plus la place de leader régional comme auparavant, alors que l’importance stratégique de cette région est avérée. En effet, elle tend à devenir le centre de gravité mondial au niveau démographique, économique mais aussi politique [1]“La stratégie australienne en Asie-Pacifique”, par Cécile Pajon, ©Ifri, 2008.. Dès lors, une question cruciale se pose : la Chine va-t-elle croître pacifiquement ? L’Australie a choisi d’adopter une position pragmatique et de conciliation vis-à-vis du géant chinois, en témoigne la relation économique spéciale entretenue depuis quelques années entre les deux pays.Documents joints
Notes[+]
↑1 | “La stratégie australienne en Asie-Pacifique”, par Cécile Pajon, ©Ifri, 2008. |
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↑2 | “Entre l’Aigle et le Dragon : l’Australie à l’heure des choix face à la Chine ?”, par Bruno Hellendorff, chaire Inbev Baillet-Latour Programme « Union européenne – Chine », 2012. |
↑3 | The Japan-China relationship and its importance to Australia and the region”, par Peter Drysdale, in Asialink Lecture, Melbourne, 4 february 2008.. Il s’agit avant tout d’entretenir des relations cordiales avec ses voisins et de s’assurer qu’il n’existe pas de tensions pouvant mener à l’émergence de potentiels conflits. Pour cela, il est prêté une attention particulière aux relations bilatérales et multilatérales (la Chine participe de plus en plus à des forums régionaux comme l’ASEAN+3, l’ASEAN régional forum, l’Asia-Pacific Economic Cooperation, l’East Asia Summit, etc.). La stabilité régionale est une priorité, et pour cela, il convient de s’ériger en « bon voisin et acteur mondial responsable »[[“Chinas’s emergence: implications for Australia”, foreign affaires, defence and trade references committee, 2006. |
↑4 | « L’Australie comme acteur stratégique : la politique militaire de l’Australie » (2ème table ronde des journées d’études du 3 avril 2007 : « Géopolitique du Pacifique Sud : l’Australie et son environnement stratégique »), par le Colonel Feliks Skowronski, Fondation pour la recherche stratégique. |
↑5 | « L’Australie et les grand pays asiatiques : la Chine, le Japon et l’Inde » (3ème table ronde des journées d’études du 3 avril 2007 : « géopolitique du Pacifique Sud : l’Australie et son environnement stratégique »), par Fabrice Argounes, Fondation pour la recherche stratégique. |
↑6 | “The China factor in Australia-US relations”, par Mohan Malik, Jameston Foundation, in China Brief, 2005. |
↑7 | “Entre l’Aigle et le Dragon : l’Australie à l’heure des choix face à la Chine ?”, par Bruno Hellendorff, chaire Inbev Baillet-Latour Programme « Union européenne – Chine », 2012. |
↑8 | « L’Australie puissance régionale : L’Australie et son environnement stratégique »(première table ronde des journées d’études du 3 avril 2007 : « Géopolitique du Pacifique Sud : l’Australie et son environnement stratégique »), par David Camroux, Fondation pour la recherche stratégique. |
↑9 | “La stratégie australienne en Asie-Pacifique”, par Cécile Pajon, ©Ifri, 2008. |
↑10 | « L’Australie comme acteur stratégique : la politique militaire de l’Australie » (2ème table ronde des journées d’études du 3 avril 2007 : « géopolitique du Pacifique Sud : l’Australie et son environnement stratégique »), par leColonel Feliks Skowronski, Fondation pour la recherche stratégique. |
↑11 | « Australie : un shérif adjoint ambitieux», par Philippe Chapleau, in Politique internationale, 2007. |