Traiter un passé marqué par de très graves violations des droits humains et des principes fondamentaux de la dignité humaine est certainement l’un des défis majeurs auquel est confrontée une société à la sortie d’une guerre ou d’une dictature. Cela implique un processus de traitement multi dimensionnel qui seul permettra de garantir la perspective d’une paix durable.
Un récent atelier international des Commissions Justice et Paix d’Europe réunies à Berlin a permis de se pencher sur la réalité des crimes massifs perpétrés tant dans les camps de concentration et lieux d’exécution nazis que dans les centres de torture et les prisons de la Stasi. Il a également donné la possibilité aux participants de s’interroger sur la tension qui existe entre le besoin et le devoir de mémoire d’une part et la résurgence de tentations dictatoriales dans une Europe en crise.