Anne-Claire Willocx est l’auteure d’une récente étude pour Justice et Paix sur les actions citoyennes menées en Belgique. Elle y aborde le pouvoir et les nouvelles formes de l’engagement au 21e siècle. Des actions et mouvement citoyens qui continuent de mobiliser, différemment.
« On peut déjà dire qu’historiquement la Belgique est un terreau fertile de la contestation sociale. » Anne-Claire Willocx débute son étude avec une évocation du passé institutionnel de notre pays et notamment la naissance et le déploiement des syndicats. Si la Belgique semble porter la mobilisation dans son ADN, on observe toutefois un récent glissement dans les méthodes. Hier encore, on pouvait parler d’une culture du consensus, mettant en avant le dialogue et la négociation; il semble qu’aujourd’hui, le « compromis à la belge » soit de moins en moins plébiscité. On observe un renouvellement des actions et méthodes, privilégiant les actions directes et la désobéissance plutôt que les manifestations pacifiques, extrêmement codifiées, voire ritualisées, explique Anne-Claire Willocx.
Les thèmes qui mobilisent majoritairement les citoyens ont également changé. « Aujourd’hui, même si tout n’est pas encore acquis en terme de droit du travail et des femmes par exemple, les avancées notoires ont permis de faire émerger d’autres sujets tels que le climat, le racisme ou encore la cause LGBTQi+« . Des thèmes, pour certains, fortement liés aux questions identitaires, souligne l’auteure de l’étude.
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