L’extraction des ressources minières est trop souvent le terreau des conflits armés et de la destruction environnementale. Les Nations–Unies l’ont d’ailleurs souligné : 40% des conflits armés internes de ces 60 dernières années sont liés aux ressources naturelles. Un pays riche en gisements est malheureusement plus exposé aux risques de conflits. Au-delà des vies humaines, c’est l’environnement qui en paie le lourd tribut.
Les recommandations de Justice & Paix pour une action politique éclairée
- Réglementer plus strictement la provenance et le commerce des métaux stratégiques, en incluant l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement et en mesurant l’impact écologique de l’extraction.
- Mieux contrôler les flux des armes légères et de petits calibres par un système de traçabilité rigoureux à l’égard des entreprises.
- Responsabiliser davantage les grandes entreprises en adoptant le traité des Nations
–Unies sur les sociétés transnationales et les droits humains, qui est toujours en négociation au sein du Conseil des droits de l’homme depuis 11 ans. Combien de temps faudra-t-il encore attendre ?
- L’engagement réel de la communauté internationale en faveur de la paix est nécessaire, ainsi que l’abandon du « deux poids deux mesures » et des stratégies politiques.
- Promouvoir une gestion plus durable des ressources, qui tienne compte à la fois des droits humains et des aspirations des communautés locales.
- Créer une synergie d’actions pour une refonte du modèle économique des pays à faibles revenus, riches en ressources minières vis-à-vis des pays économiquement forts, et émergents.
Pour approfondir les liens entre hyper-extractivisme, conflits et environnement, découvrez l’analyse de Merlin Fotabong Assoua : https://www.justicepaix.be/lextractivisme-des-minerais-dans-les-zones-en-conflit/
Contact :
Clara Gobbe
Chargée de plaidoyer ressources naturelles – RDC et Pérou