Les femmes réfugiées sont souvent absentes des discours politiques, recherches et médias. En ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, rendons les visibles car l’histoire des femmes en besoin d’une protection internationale, souvent différente de celle des hommes, mérite d’être racontée.

- Le statut de réfugié·e est octroyé à celui ou celle qui, du fait de sa race, religion, nationalité, appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, risque d’être persécuté·e. [6]Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, article 1.. Cette définition ne fait pas explicitement référence aux persécutions liées au genre. Toutefois, il est généralement reconnu que les femmes appartiennent « à un certain groupe social », et que la définition de la personne réfugiée, interprétée correctement, englobe donc les demandes de protection liées au genre.
- Le statut de protection subsidiaire est accordé à la personne qui ne peut être considérée comme réfugiée, et à l’égard de laquelle il y a de sérieux motifs de croire que, si elle était renvoyée dans son pays d’origine ou, dans le cas d’une personne apatride, dans le pays dans lequel elle avait sa résidence habituelle, elle encourrait un risque réel de subir des atteintes graves, et qui ne peut pas ou, compte tenu de ce risque, n’est pas disposée à se prévaloir de la protection de ce pays.
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Notes[+]
↑1 | Les femmes migrent en moyenne autant que les hommes. Elles représentent environ 48% des 258 millions de migrants internationaux dans le monde. Le migrant renvoie à toute personne qui quitte son lieu de résidence et franchit une frontière afin de s’y installer. |
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↑2 | Le statut de réfugié·e est octroyé à celle ou ceui qui, du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, risque d’être persécutée. Un·e demandeur·euse d’asile, ou demandeur·euse de protection internationale selon la nouvelle terminologie belge, est une personne qui a introduit une demande de protection et qui est en attente de détermination de statut. |
↑3 | La réinstallions consiste à sélectionner et transférer des réfugié·e·s d’un premier pays d’accueil – au sein duquel ses perspectives d’intégration sont limitées – vers un pays tiers. |
↑4 | Le regroupement familial est une procédure qui permet aux membres d’une famille de rejoindre la personne résidant en Belgique. Sont considérés comme faisant partie d’une même famille uniquement le conjoint officiel et les enfants mineurs. Le titre de séjour des personnes qui rejoignent le résidant via un regroupement familial dépend d’une vie commune d’au moins cinq ans. Cette situation peut créer une dépendance administrative qui contraint la personne à rester avec son conjoint même en cas de difficultés de couple, et potentiellement être à l’origine de chantage au sein du cercle familial. |
↑5 | Vrouwenraad. Asile et migration : l’accueil des femmes dans les centres. Vers une politique d’accueil sensible au genre. Rapport final. Juin 2010. |
↑6 | Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, article 1. |
↑7 | La traite des êtres humains est un crime qui consiste à recruter, transporter, transférer, héberger ou accueillir une personne en ayant recours à la force, à la contrainte, à la tromperie ou à d’autres moyens, en vue de l’exploiter. L’exploitation peut être sexuelle, de travail ou les services forcés, l’esclavage ou les pratiques analogues à l’esclavage, la servitude ou le prélèvement d’organes. Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée. |