Les migrations font partie de l’histoire humaine. Si elles n’ont jamais cessé, leur perception a en revanche changé, jusqu’à atteindre maintenant le paradigme de la crise. Mais de quoi parlons-nous exactement ? Quelles sont les réponses des gouvernements ? Et que pouvons-nous faire à notre niveau ? Analyse et mise en perspective à l’approche des élections de mai 2019.
Le phénomène migratoire suscite beaucoup de questions, de confusion et de débats passionnés. Nous parlons même actuellement de « crise migratoire ». Mais est-ce réellement le cas ? Face à la montée des mouvements nationalistes en Europe, des discours de haine, et même de peur envers les migrants, il nous semble primordial de prendre la mesure des faits, de se détacher des émotions et différentes idées reçues pour analyser en profondeur les raisons qui poussent les personnes à quitter leur pays puis évaluer l’accueil qui leur est réservé en Belgique et dans l’Union européenne. Cet exercice est d’autant plus important à la veille des élections fédérales et européennes !Documents joints
Notes[+]
↑1 | Cette analyse n’a pas ambition d’être exhaustive. |
---|---|
↑2 | La Belgique a par exemple conclu des accords avec l’Italie (1946), l’Espagne (1956), la Grèce (1957), le Maroc (1964), la Turquie (1964), la Tunisie (1969), l’Algérie (1970) et la Yougoslavie (1970). |
↑3 | MYRIA, Centre fédéral Migration, La migration en chiffres et en droits 2018. |
↑4 | Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), en 2017 il y avait 258 millions de migrants dans le monde alors qu’ils n’étaient que 173 millions en 2000. |
↑5 | Source : OIM. |
↑6 | En 2000 et 2015, on a enregistré des « pics » de demandes d’asile. En 2000, ce fût le cas en raison des conflits dans les Balkans, dans la région des grands Lacs ainsi que l’instabilité dans les pays d’Europe de l’Est. En 2015, les principaux demandeurs d’asile provenaient d’Irak, de Syrie et d’Afghanistan. |
↑7 | Amnesty International Belgique, Dossier pédagogique, La migration ici et ailleurs, 2016. |
↑8 | Il s’agit d’un programme de réinstallation d’un contingent de réfugiés vulnérables auquel la Belgique s’est engagée de respecter auprès de la Commission européenne et des Nations Unies. |
↑9 | Caritas International Belgique, Pourquoi la Belgique doit signer le pacte mondial pour les migrations. |
↑10 | Selon UNHCR, la traversée de la Méditerranée est devenue deux fois plus dangereuse entre 2017 et 2018. |
↑11 | Selon la Banque nationale de Belgique, les coûts occasionnés par l’accueil des réfugiés dans le pays seront amortis et contribueront même à la croissance en 2020. En effet, en cotisant, consommant et en payant des impôts, les migrants contribuent à l’activité économique et aux finances publiques. |