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“Vice président de l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOME] il y a presque trois ans. Dans ces conditions, il est effectivement difficile de songer à la mise en place d’une CVR transparente et intègre. C’est pourquoi la Commission Justice et P…”
Entre les deux dernières échéances électorales de 2005 et 2010, la population burundaise a nourri l’espoir d’une paix enfin retrouvée. En effet, depuis 2005, les conflits d’ordre ethnique étaient en train d’être dépassés ; beaucoup de ceux qui avaient fui le pays vers l’étranger avaient regagné leur patrie ; les organes dirigeants jouissaient d’une confiance accrue de la part des citoyens ; une démocratie basée sur le multipartisme était en train de s’enraciner ; les partis politiques de tous bords étaient davantage reconnus ; et la liberté d’expression devenait de plus en plus respectée. En somme, le pays était sur la bonne voie, la voie de la reconstruction et de la réconciliation.
- Pour oser parler du passé et attribuer des responsabilités à ses pairs, il faut d’abord être rassuré par rapport à sa sécurité physique et morale. Le climat politico-sécuritaire qui prévaut actuellement est donc un handicap majeur à la libération de la parole. Dans ce contexte, il n’y aura pas de vérité ni de réconciliation. Face au risque de recrudescence de la violence, une des premières recommandations est donc l’assainissement de la situation sécuritaire. Il s’agit également de sécuriser en particulier les membres de la société civile qui se battent pour le respect des droits de l’Homme.
- L’ensemble de la classe politique burundaise (majorité et opposition) doit consentir à s’asseoir autour d’une même table pour parler des points qui font polémique. Les armes ne constituent aucunement une alternative. En effet, les civils sont toujours les premières victimes de la guerre, et il est nécessaire d’épargner le peuple de toute la misère consécutive au conflit.
- La réconciliation est un processus long, complexe et dépendant de plusieurs facteurs politiques, sociaux et psychologiques. Les membres de la société civile, dont l’Église, doivent donc être proactifs pour préparer la population à dire la vérité, avant la mise en place de la CVR mais aussi pendant le fonctionnement de la commission. Si la population se sent en sécurité et qu’elle est sensibilisée, les chances de réussite augmenteront.
- L’impunité est à la base du conflit burundais et la réconciliation impose de mettre en marche la machine judiciaire. Le pardon constitue certes une option pour arriver à une réconciliation effective mais il reste un choix individuel. C’est pourquoi à travers des juridictions compétentes, la justice devra jouer sa fonction punitive – face aux crimes inamnistiables – mais aussi réparatrice et restauratrice. La mise en place d’un tribunal spécial pour les crimes les plus graves peut être une option à envisager.
- La crédibilité de l’autorité qui va instaurer la CVR mais aussi choisir les commissaires est cruciale. L’enjeu pour l’institution chargée de désigner ces personnes consiste donc à tout faire pour gagner la confiance de la population. La moindre controverse au sujet de ces personnes risque de porter une atteinte grave au processus de réconciliation. Pour une analyse prudente du conflit burundais, nos partenaires locaux estiment qu’une commission mixte apporterait une plus-value en termes d’objectivité et de transparence.
- La communauté internationale aide le Burundi à travers l’appui budgétaire. Plusieurs pays dont la Belgique soutiennent le pays et ont des liens privilégiés avec celui-ci. La réconciliation que le peuple burundais recherche est au prix de certaines conditions que la communauté internationale en général, et certains États en particulier, peuvent aider à garantir. Il s’agit donc d’aider le peuple burundais à incarner les acquis des accords d’Arusha et des principes démocratiques. Il est ainsi demandé :
- À la communauté internationale, dont la Belgique, de soutenir le processus démocratique au Burundi en maintenant son aide financière et en continuant à apporter son soutien afin de dissuader toute tentative de recours à la violence.
- Au gouvernement burundais de garantir la sécurité de toute la population et de favoriser le retour des leaders politiques exilés pour enfin mettre en place la CVR et ainsi pouvoir penser un futur plus serein.