Sahara Occidental : comment négocier l’inacceptable ?
Au Sahara Occidental, le peuple lutte pacifiquement depuis plus de 40 ans pour obtenir son indépendance. Au terme de 16 années de guerre, un accord de cessez-le-feu a été signé en 1991 entre les deux parties, en vue de mettre en place un référendum d’autodétermination. Mais le Maroc bloque encore sa mise en place et le peuple sahraoui continue toujours de lutter pour son indépendance, sous occupation et dans l’exil
La Commission Justice et Paix Belgique francophone
Notes
[1] Ces accords ne sont à ce jour reconnus par aucun pays et aucune institution. Au regard du Droit International, le Sahara Occidental reste une colonie espagnole en attente du processus de décolonisation, sous le principe du Droit à l’autodétermination.
[2] Elle est appelée ainsi pour son association à l’Islam. Les Sahraouis appellent cela la Marche Noire.
[3] Le Front Polisario et la République Arabe Sahraouie Démocratique sont étroitement liés puisque le Secrétaire Général du Front Polisario et le Président de la RASD sont une seule et même personne. De même, tous les membres du Gouvernement et les élus sont membres du Front Polisario.
[4] Il est important de noter l’importance du rôle de l’Union Africaine dans la résolution du conflit au Sahara Occidental. Dès 1991, le référendum d’autodétermination est accordé par les deux parties sous l’égide des Nations Unies et de l’Union Africaine. Ces dernières années, l’Union Africaine marque une volonté franche à voir ce conflit de 40 ans se résoudre de manière pacifique. Il a délégué en juillet 2014 un Envoyé Spécial, Son Excellence Joaquin Chissano, dont la légitimité n’est pas reconnue par le Maroc qui bloque le travail de médiation. Le dernier avis légal de l’Union Africaine en date du 14 octobre 2015 est un élément crucial de la lutte contre l’exploitation et l’exportation des ressources naturelles du Sahara Occidental par le Maroc. Voir liste en fin de document « pour aller plus loin ».
[5] Le Maroc exploite illégalement le phosphate et le fer. L’agriculture, le sable, le sel, les fleurs … représentent également une large part des ressources pillées. Les eaux sahraouies sont unes des plus poissonneuses au monde. Enfin, de récentes découvertes de pétrole et de gaz viennent renforcer l’intérêt du Maroc à conserver ce qu’il appelle son « Triangle bénéfique ».
[6] Mission des Nations Unies pour la mise en place du référendum au Sahara Occidental
[7] Programme Alimentaire Mondial. Le PAM fait partie du système des Nations Unies.
[8] 14 ONG (Oxfam International, Caritas, Génération triangle Croissant, Rouge sahraoui …)
