Les sociétés offshore, la face cachée du pillage des ressources en RD Congo
Le jeudi 19 mai 2016, « le Soir » a publié la suite de l’enquête journalistique internationale « Panama papers », avec cette fois-ci, un focus sur les montages offshore effectués à partir de la République Démocratique du Congo. Ces « Kinshasa papers » nous montrent clairement le lien entre l’évasion fiscale et le pillage des ressources en cours dans ce pays d’Afrique.
À qui profitent les transactions offshore ?
En RD Congo, pays aux immenses ressources naturelles et parmi les plus pauvres de la planète, l’extraction des ressources minières, nécessaires à notre consommation en nouvelles technologies, met les populations locales face à des nombreuses difficultés : dégâts environnementaux, conflits, corruption, conditions de travail indécentes. C’est devenu désormais explicite grâce aux documents soustraits au bureau d’avocats panaméen Mossack Fonseca : des concessions minières (où on extrait le cuivre, le cobalt et l’or) passent de mains en mains sans que le fisc congolais y impose la moindre taxation. Le gouvernement tolère ce genre de transaction qui appauvrit davantage la population. Sans compter que Kabila et ses proches profitent de ce phénomène, au passage.
Axelle Fischer
Secrétaire générale
Commission Justice et Paix
