« Dans la forêt », roman de Jean Hegland, laisse entrevoir la possibilité d’un effondrement écologique de la civilisation occidentale. Comment « habiter » le monde après une telle catastrophe ? Quelle forme de solidarité espérer et entrevoir sur les ruines d’un monde perdu ?
Il en est de certains livres comme de certaines musiques, de certains poèmes, ou de certaines peintures… Ils nous habitent littéralement. Ils viennent à notre rencontre et nous changent. Ils nous font sortir de nous en nous faisant appréhender le monde d’une façon que nous n’avions peut-être jamais perçue. Dans la forêt, de l’auteure américaine Jean Hegland, est sorti aux Etats-Unis en 1996, et n’a été édité en français qu’en 2017. C’est déjà un mystère en soi que tant de temps se soit passé entre les deux éditions de ce livre. Mais Paul Eluard a dit : Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous. Les lecteurs des cafés littéraires de La Commission Justice et Paix avaient rendez-vous avec ce livre, en 2017, et non en 1996. Ce roman laisse entrevoir la possibilité d’un effondrement écologique de la civilisation occidentale. Si cette projection a été théorisée dès la fin des années 70, celle-ci n’apparaît plausible et réaliste à « l’homme de la rue » que depuis quelques années seulement. Mais comment « habiter » le monde après une telle catastrophe ? Quelle forme de solidarité espérer et entrevoir sur les ruines d’un monde perdu ? Sur base de quel(s) récit(s) fonder des sociétés humaines qui développent un nouveau rapport à la nature ?Documents joints
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↑1 | Cf entre autres : Meadows D.H, Meadows D.L & RandersJ. (1991). Beyond the limits : confronting global collapse envisioning a sustainable future ; Post Mills, Vermont, Chelsea Green Publishing Company, 1992. XIX, 300 p ; Comment tout peut s’effondrer, Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes, par Pablo Servigne, Raphaël Stevens, Seuil, 2015. |
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