La solidarité serait-elle une manière pour les chrétiens de vivre et d’exprimer leur foi[1]Nous empruntons cette phrase à Michel Molitor, président d’Entraide et Fraternité qui, à l’occasion du 50ème anniversaire de cette ONG catholique de développement, retrace l’évolution de … Continuer la lecture ? Après avoir fait un détour par le concept de diaconie, nous reviendrons sur la mission d’organisations, comme Justice et Paix, pour une solidarité internationale : partir du vécu, montrer qu’il existe un lien, voire une responsabilité envers les populations du Sud de la planète et enfin développer, de manière collective, des pistes d’action citoyennes, respectueuses de toutes les voix.
Qu’est-ce que la diaconie ? Mal compris, ce mot fait parfois peur hors des milieux chrétiens. Pourtant, il désigne “l’activité de service aux personnes” et montre “une autre manière de vivre les rapports humains à l’opposé de la violence et de la domination”[2]“Pourquoi parler de “diaconie” de l’Église ?”, Alain Thomasset. Rencontres de Beauraing, octobre 2014. On le voit, face à la logique de domination et de compétition dénoncée par tous les défenseurs des Droits humains, la diaconie est en fait le mot qui dit les engagements solidaires des chrétiens. Aux rencontres de Beauraing (voir encadré), Alain Thomasset la décrit justement comme “une invitation à une conversion du regard pour vivre des relations humaines fraternelles (…)”[3]Idem. Il place donc le lien avec l’Autre au centre de ce concept. Serge Maucq[4]“Foi et politique : un couple mal assorti ?”, Serge Maucq, Rencontres de Beauraing, octobre 2014 fait un pas de plus. Pour lui, la foi ne peut se résumer à la “vie privée”, elle concerne le vivre-ensemble. Place donc serait faite à l’exercice de la citoyenneté… et donc à l’engagement de type politique ? Rencontre “Pour une dynamique de la diaconie” Beauraing, 17 et 18 octobre 2014 L’Évêché de Namur a souhaité faire de 2014-2015 l’année de la diaconie. À cette occasion, deux journées de travail ont réuni doyens du diocèse, prêtres, diacres ainsi que représentants d’institutions qui soutiennent les personnes démunies, en Belgique ou dans les pays du Sud… comme ATD ¼ Monde, Caritas Secours, Entraide et Fraternité. Les membres volontaires de Justice et Paix à Namur étaient également présents à cette rencontre. L’occasion de témoigner du sens de leur engagement.Documents joints
Notes[+]
↑1 | Nous empruntons cette phrase à Michel Molitor, président d’Entraide et Fraternité qui, à l’occasion du 50ème anniversaire de cette ONG catholique de développement, retrace l’évolution de la mobilisation de la communauté catholique. |
---|---|
↑2 | “Pourquoi parler de “diaconie” de l’Église ?”, Alain Thomasset. Rencontres de Beauraing, octobre 2014 |
↑3 | Idem |
↑4 | “Foi et politique : un couple mal assorti ?”, Serge Maucq, Rencontres de Beauraing, octobre 2014 |
↑5 | Constitution pastorale Gaudium et Spes, 1965 : www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_cons_19651207_gaudium-et-spes_fr.html |
↑6 | Lettre encyclique Populorum Progressio, 1967 : w2.vatican.va/content/paul-vi/fr/encyclicals/documents/hf_p-vi_enc_26031967_populorum.html |
↑7 | Pour en savoir plus : www.rivesperance.be |
↑8 | www.fao.org/about/what-we-do/so1/fr/ |
↑9 | Professeur de négociation internationale à l’Université Catholique de Louvain |
↑10 | Théologien et philosophe rwandais. Fondateur de l’Association Modeste et Innocent |
↑11 | Pour en savoir plus : paxchristiwb.be/collaborateurs/groupes-de-travail/commissions |