Diamant de sang : quelle responsabilité pour la Belgique ?

Largement documenté, notamment en Afrique subsaharienne, le lien entre conflits et ressources naturelles n’est aujourd’hui plus à démontrer. Le diamant, en particulier, est un minerai rare dont le rapport valeur-poids est parmi les plus élevés au monde, c’est-à-dire qu’il concentre le plus de valeur dans un minimum de poids. Il n’est donc pas étonnant qu’il soit la pierre précieuse la plus convoitée des amateurs de bijoux, mais également… des groupes armés qui y trouvent une source de financement facile.

Description

Alors que le commerce du diamant pourrait offrir des opportunités de développement
conséquentes, elle ne bénéficie généralement que peu aux pays producteurs et à
leur population. Au contraire, le diamant sert bien trop souvent à financer et ainsi
prolonger des conflits armés, blanchir de l’argent et à participer à diverses transactions illicites.

Autrefois symbole de pureté et d’engagement, le diamant a vu sa réputation se ternir à partir de la fin des années 90’, étant de plus en plus associé dans la conscience collective au sang qu’il fait couler.

Créé en 2003, le Processus de Kimberley est un mécanisme de certification international qui proposait une solution innovante pour endiguer le commerce de ces
« diamants de sang ». Seize ans plus tard, ce processus semble pourtant avoir atteint
ses limites, ne pouvant suffisamment assurer effectivement que les diamants ne
sont pas entachés de violences et de violations des droits humains.

Mais comment des diamants de sang se retrouvent-ils encore sur nos marchés ?
Pourquoi le Processus de Kimberley ne parvient-il pas à remédier de manière efficace
aux défis liés au commerce du diamant ? Quel est le rôle de l’Union européenne et
de la Belgique ? Quelles sont les solutions pour un commerce plus juste et plus durable?

Enfin, que pouvons-nous faire à notre échelle ? C’est à toutes ces questions
que cette étude propose de répondre.