Pour faire face à ces grands défis, voici deux grands principes proposés par les groupes de « Villes en transition » : la résilience et une vision positive de l’avenir.
La résilience est présentée au sein du mouvement de Transition comme la capacité de nos communautés humaines à s’adapter à des chocs extérieurs, à absorber un changement imposé. C’est l’aptitude à se réorganiser en intégrant un bouleversement, sans perdre l’essentiel de son fonctionnement, de son identité, de sa structure. Les chocs auxquels se réfèrent les « transitionnaires » sont le pic pétrolier et le réchauffement climatique.
La résilience peut être possible grâce à une diversité au sein des communautés humaines, des activités de production, des institutions, et repose également sur une multiplicité des fonctions de ces communautés. Par exemple, en ne concentrant pas l’activité professionnelle des habitants d’une région autour uniquement de la production de service.
Ce qui voudrait dire pour Bruxelles, entre autres projets, intensifier les petites activités agricoles présentes dans les jardins collectifs et l’étendre aux toits des immeubles, dans les parcs publics, sur les terrains vagues...
La diversité, c’est aussi considérer les pluralités des solutions qui peuvent être mises en place en fonction des groupes humains. Un autre aspect important de cette résilience est la collaboration entre les groupes ou les liens interpersonnels.
Il s’agit d’intensifier la logique de réseaux afin d’échanger des informations ou de renforcer des compétences, sans créer de dépendances. Il s’agit aussi de pouvoir prendre en compte et réagir aux situations vécues par d’autres groupes.
La vision positive de l’avenir est très importante dans la démarche des groupes qui se lancent dans des initiatives de transition. Les menaces qui pèsent sur notre futur, telles que le réchauffement climatique, le pic pétrolier, une urbanisation du monde chaotique, sont lourdes à affronter.
Or, pour dépasser le sentiment d’impuissance, le mouvement de Transition souhaite inviter les citoyens à s’engager, non pas sur la peur, mais sur une vision du monde encourageante : de bonnes conditions de vie, un confort pour toutes et tous grâce à une harmonie avec la nature, la coopération au lieu de la compétition, plus de communication.
Pour ancrer cela dans le quotidien, les groupes de transition planifient des actions concrètes avec des résultats palpables, à leur échelle. Ils construisent ensemble des projets crédibles et des solutions appropriées à leur réalité.