Une meilleure gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) est aujourd’hui indispensable, tant pour des raisons environnementales et sociales qu’économiques. Au cadre législatif devant être mis en place aux niveaux européen et national doivent répondre des engagements concrets de la part des entreprises et des gestes quotidiens des citoyens
Des appareils électriques et électroniques novateurs ne cessent d’apparaître et rendent rapidement leurs prédécesseurs obsolètes : les lecteurs mp3 ont éclipsé les discmans et autres walkmans, les ventes mondiales de tablettes numériques ont dépassé celles des ordinateurs portables depuis 2013. En parallèle à cette multiplication des avancées technologiques, le stock de déchets électriques et électroniques s’accroît de façon galopante. Ce syndrome de notre société d’hyperconsommation contraste avec l’adage selon lequel « le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas ». Inévitablement, il en appelle à nous questionner quant aux solutions disponibles pour valoriser nos appareils électriques et électroniques usagés. Il n’est nullement question ici de tomber dans une technophobie primaire : le propos s’attache avant tout à mettre l’emphase sur les pratiques actuelles de recyclage, en soulignant leurs vertus[1]L’approche adoptée se focalise principalement sur les bénéfices environnementaux du recyclage., en questionnant leur faisabilité, en soutenant également des changements progressifs dans nos modes de production et de consommation. Il est affirmé qu’une meilleure gestion des déchets et, hypothétiquement, l’émergence d’une économie circulaire, doivent émaner de la rencontre entre des règles légales produites par les États et l’Union européenne, des engagements privés innovants (pris par les entreprises) et un activisme civil (venant des citoyens).Documents joints
Notes[+]
↑1 | L’approche adoptée se focalise principalement sur les bénéfices environnementaux du recyclage. |
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↑2 | www.la-croix.com/Actualite/Economie-Entreprises/Economie/Electronique-grand-public-les-depenses-mondiales-en-hausse-de-1-en-2014-2015-01-05-1262006 |
↑3 | www.sita.fr/deee |
↑4 | Les DEEE se partagent à parts égales entre déchets électroniques (10 % de téléviseurs, 25 % d’ordinateurs et matériels connexes et téléphones, 15 % de matériel hi-fi) et déchets électriques (20 % de réfrigérateurs et 30 % d’autres équipements électroménagers). |
↑5 | HOUDAYER Hélène, « Les déchets, métamorphoses et arts de déchoir », Sociétés, 2013, Vol. CXIX, n°1, pp.63-70. |
↑6 | RAMADE François, Introduction à l’écochimie : Les substances chimiques de l’écosphère à l’homme, Paris : Lavoisier, 2011, 828 p. |
↑7 | www.focus.de |
↑8 | DE GUILLEBON Benoit, BIHOUIX Philippe, Quel futur pour les métaux ? : Raréfaction des métaux : un nouveau défi pour la société, Les Ulis : EDP Sciences, 2010, 299 pages. |