Plongée dans l’enfer de l’exploitation des sables bitumineux au Canada. En quoi cette œuvre littéraire nous invite-t-elle à questionner nos sociétés ? Que dit-elle du rapport que nous entretenons avec le monde ? C’est sur ces questions que les membres du « Café littéraire » de la Commission Justice et Paix se sont penchés.
À travers son roman « Le Club des miracles relatifs [1]Nancy Huston, Le club des Miracles relatifs, Babel, Actes Sud, 2016.», Nancy Huston nous plonge dans un univers glaçant : Luniville, métropole industrielle de l’Alberta, à l’ouest du Canada qui s’est développée de façon vertigineuse grâce à l’exploitation des sables bitumineux. Dans ce monde artificiel gigantesque sorti de terre en l’espace de 15 ans, des dizaines de compagnies pétrolières exploitent et transforment le bitume en « or noir », ressource précieuse vers laquelle affluent des dizaines de milliers d’hommes venus des quatre coins du monde chercher du travail. C’est dans cet enfer qu’évolue Varian, jeune homme fragile et désorienté parti à la recherche de son père engagé dans ce monde déshumanisé. Alors, roman d’anticipation ou évocation fictive de phénomènes réels ? En quoi cette œuvre littéraire nous invite-t-elle à questionner nos sociétés ? Que dit-elle du rapport que nous entretenons avec le monde ? C’est sur ces questions que les membres du « Café littéraire » de la Commission Justice et Paix se sont penchés.