Les avancées récentes de l’anthropologie l’ont amplement démontré : la partition nature/culture qui fonde l’ontologie moderne occidentale et qui s’est imposée partout n’est pas la seule façon d’être au monde, encore moins la forme ultime de la civilisation.
“Sentir – penser avec la terre. L’écologie au-delà de l’Occident”, Arturo Escobar, Paris, Le Seuil, «Anthropocène»
Justice & Paix vous invite à l’arpentage du livre “Sentir – penser avec la terre. L’écologie au-delà de l’Occident”. Dans ce texte, Escobar illustre en quoi la séparation entre un “ici” et un “ailleurs” est une construction de la modernité coloniale prise dans des logiques extractivistes et de domination. Par la lecture collective de cet ouvrage, nous serons amené·es à aborder ensemble les thématiques de l’écologie décoloniale et de l’extractivisme.
L’arpentage, c’est quoi ?
L’arpentage est une méthode de lecture collective d’un ouvrage en vue de son appropriation critique. Concrètement: un livre est découpé en autant de parties qu’il y a de lecteurs et lectrices, puis les participant·es partagent aux autres membres du groupe le contenu de leur lecture, ce qui permet à chacun·e de s’approprier l’œuvre, et au groupe d’échanger sur ce qui a été lu.
Vous n’avez donc pas besoin de vous procurer l’ouvrage pour le lire à l’avance !
Tous les 2 mois, nous organiserons un atelier d’arpentage sur l’une de nos thématiques de prédilection : extraction minière, gestion des ressources naturelles, conflits internationaux, droits humains, démocratie, citoyenneté, etc.
Par souci d’organisation, nous vous demandons de vous inscrire via le bouton ci-dessous (les places sont limitées !)
Résumé de l’ouvrage:
Les avancées récentes de l’anthropologie l’ont amplement démontré : la partition nature/culture qui fonde l’ontologie moderne occidentale et qui s’est imposée partout n’est pas la seule façon d’être au monde, encore moins la forme ultime de la civilisation. Un tel dualisme, qui sépare corps et esprit, émotion et raison, sauvage et civilisé, acteur et chercheur, humains et autres qu’humains, nous empêche de nous vivre comme partie du monde et nous conduit à le détruire. Dès lors, le projet émancipateur ne saurait se limiter à « changer le monde ». Il s’agit aujourd’hui de changer de monde.