L’accueil des élèves migrants dans nos écoles : « Pacte pour un enseignement d’espérance »
L’intégration des élèves migrants dans notre société passe par l’accès à l’enseignement, qui constitue un droit fondamental de l’enfant . L’accueil réservé à ces élèves dans notre système éducatif francophone permet-il cet espoir d’intégration ? Réponse : « Peut mieux faire ».
En Fédération Wallonie-Bruxelles, depuis 2012, un décret réglemente la mise en place d’un Dispositif d’Accueil et de Scolarisation des élèves Primo-Arrivants (DASPA), anciennement les « classes passerelles ». Une réforme de ce dispositif est actuellement en cours de discussion au gouvernement et un nouveau décret devrait être d’application dès la rentrée 2018.
Anne Berthet
Notes
[1] Selon le Décret du 18 mai 2012 visant à la mise en place d’un dispositif d’accueil et de scolarisation des élèves primo-arrivants dans l’enseignement organisé ou subventionné par la Communauté française.
[2] Les classes du premier degré différencié, 1ère et 2ème D ou S sont des classes « préparatoires » au 2e degré du secondaire pour des élèves n’ayant pas les acquis du CEB (Certificat d’Études de Base), avec une volonté de proposer aux élèves un parcours différencié à l’aide de grilles horaires souples.
[3] Nous sommes passés de 968 élèves en DASPA en secondaire en 2010 à 2.318 élèves en 2017 (Source : Belga).
[4] Suite à une demande en hausse, le gouvernement a lancé des appels à candidature pour le lancement de nouveaux DASPA. En 2016-2017, 85 écoles proposaient du DASPA et 1.130 périodes (une période = 50 minutes de cours) supplémentaires ont été octroyées. Ce n’est cependant pas assez.
[5] Une classe doit compter minimum 8 élèves pour organiser un DASPA mais il n’y a pas de maximum. À partir de 13 élèves, l’école peut bénéficier de subsides complémentaires pour chaque nouvel élève mais l’encadrement perd en efficacité.
[6] BELLIERE, C., DOCK, J., LEROY N., MAINGAIN V., PONCIN M., ROUSSEAUX S., « Une école de la réussite ? Pas pour tout le monde… », La Libre (Opinions), http://www.lalibre.be/debats/opinions/une-ecole-de-la-reussite-pas-pour-tout-le-monde-opinion-59df84e5cd70be70bcf2abf4, [Consulté le 25 octobre 2017
[7] BAILLY, O., « Quelques lettres pour Leyla », Médor, Automne 2016, pp. 20-27.
[8] Ces écoles reçoivent des subsides supplémentaires car elles accueillent un public plus défavorisé.
